C’est un glaçant constat que nous faisons ce 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le mois de novembre marque une accélération du nombre de féminicides, onze femmes sont mortes depuis le 1er novembre.Après l’émergence du mouvement #MeToo, il y a cinq ans, et d’une libération de la parole des victimes, des centaines de collages sur les murs de France, des marches contre les violences sexistes et sexuelles depuis plusieurs décennies, des dizaines de bancs rouges inaugurés, le mot « féminicide » désormais employé quasi systématiquement lorsque l’on parle de meurtres de femmes, une grande cause nationale, un Grenelle de lutte contre les violences faites au femmes… Le nombre de féminicides ne recule pas et il s’est même accéléré en 2022 alors que l’année n’est pas finie. D’année en année, ce terrible décompte ne s’infléchit pas.
Parce que ces violences s’inscrivent dans un continuum qui prend sa source dans les stéréotypes sexistes de tous les jours, il est essentiel de travailler sur la sensibilisation et le changement des mentalités et ce dès le plus jeune âge. Chaque jour, Femmes solidaires et l’ensemble des associations féministes de ce pays, dans leur diversité et au-delà de leurs divergences, le font dans les médias, dans la rue, dans le monde éducatif. Mais ce n’est pas suffisant !
Maintenant nous voulons que l’impunité recule, que les femmes et les enfants soient réellement protégé.e.s, que les auteurs soient punis et que la tolérance sociale des violences recule dans la rue, dans tous les domaines de la vie économique, culturelle, sociale et politique, dans les théâtres, dans les films, dans les médias, dans les hémicycles, dans les grandes institutions, des collectivités aux plus hautes instances de la République.
Ne trouvons plus d’excuses pour changer ce monde. Plus de discours, des actes ! La peur, la honte doivent changer de camp.