lundi 25 février 2019

17:30

Communiqué de presse "Protégeons Mohamed Kadamy"


Paris – Djibouti : Extrader un réfugié, c’est le tuer
Protégeons Mohamed Kadamy


Pour rejoindre le comité de soutien de Mohamed : http://www.ardhd.org/comite-de-soutien-a-mohamed-kadamy/ 

Depuis 1995, nous soutenons le combat légitime des femmes Djiboutiennes contre les viols par l’armée régulière. C’est à cette période que nous avons rencontré Aïcha Dabalé, militante féministe djiboutienne, avec qui nous sommes allées porter la voix de ces femmes à la Conférence mondiale des femmes à Pékin. Depuis plus de 20 ans, les violences faites aux femmes et plus généralement à une grande partie de la société civile s’est poursuivie dans une impunité totale.

Nous n’avons jamais cessé de soutenir les militant.e.s des droits humains en proie à la répression sanglante du pouvoir djiboutien et des dictateurs qui s’y sont succédé, dont l’actuel Président Ismaël Omar Guelleh. Nous n’oublions pas l’assassinat du fonctionnaire français, le juge Borrel, toujours impuni.

Djibouti est un petit pays de la Corne de l’Afrique très convoité pour sa position géostratégique. La France y a d’ailleurs sa plus grande base militaire à l’étranger. Des hommes et femmes, pourtant attaché.e.s à Djibouti, ont dû fuir ce petit pays de la Corne de l’Afrique pour sauver leurs vies. Certain.e.s d’entre eux ont obtenu la reconnaissance de leur statut de réfugiés en France.
C’est le cas de Mohamed Kadamy, qui n’est autre que l’époux de notre amie Aïcha Dabalé. Mohamed est un réfugié politique sous la protection de l’Etat français, et un leader d’un mouvement d’opposition démocratique au dictateur Omar Guelleh. Il a par ailleurs contribué durant des longues années à faire vivre la pluralité des opinions dans la Corne de l'Afrique en collaborant entre autres aux Nouvelles d'Addis.

Aujourd’hui, la vie de Mohamed Kadamy est en danger. Il est accusé par les autorités djiboutiennes de terrorisme comme régulièrement depuis 20 ans qu’il vit dans notre pays. Cependant, pour la première fois, la France vient de répondre positivement au dictateur IOG. Le militant a été mis en examen en France, un juge djiboutien a même été autorisé à venir pour l’interroger dans le cadre de cette procédure. C’est une décision très inhabituelle et qui révèle très probablement une entente entre les gouvernements djiboutiens et français. Bien que réfugié politique, Mohamed risque l’extradition.

Une extradition de Mohamed Kadamy signifie, sans la moindre ambigüité, sa condamnation à mort.

Femmes solidaires tient à rappeler à la France ses engagements en tant que partie prenante de la Convention de Genève, et notamment celles comprises par l’article 33 : « 1. Aucun des Etats Contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. »

Femmes solidaires demande au gouvernement français, au nom de son engagement pour les droits humains et de tous les traités internationaux ratifiés par la France, de refuser d’extrader Mohamed Kadamy et de mettre un terme à toutes les poursuites contre ce militant des droits humains. A travers la persécution de Mohamed Kadamy, c’est une certaine idée de la France qui est remise en cause.

Paris, le 21 février 2019.
17:18

Table ronde « Femmes, société, violences : rendre visible l’invisible » à Vénissieux 69




Femmes solidaires vous invite à participer au Festival Essenti’elles, organisé à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, du 6 au 8 mars par la Ville de Vénissieux en partenariat avec Femmes solidaires.
Le 6 mars, Sabine Salmon, présidente nationale de Femmes solidaires et directrice de publication de Clara-Magazine vous présentera l’exposition réalisée par Clara-Magazine « Violences, elles disent non » à 18 h, puis à 18 h 45 participera à la table ronde « Femmes, société, violences : rendre visible l’invisible » Plusieurs invitées seront présentes : plasticienne, costumière, photographe et représentante associative.


Venez nombreuses et nombreux
Contact : femmessolidairesrhone@voila.fr

mercredi 13 février 2019

13:30

Communiqué de presse Gilets Jaunes, féministes, militantes…

Gilets Jaunes, féministes, militantes… la précarité est une violence faite aux femmes.

Femmes solidaires est un mouvement féministe, d’éducation populaire et laïque. Militantes, engagées dans 190 antennes et associations, nous vivons dans des contextes géographiques et économiques très différents, mais partout la pauvreté est très présente. Certaines d’entre nous connaissent des situations de grande précarité, accompagnons au quotidien des femmes dans leurs parcours. Nous savons donc à quel point il est de plus en plus difficile d’accéder à une insertion sociale et professionnelle, tant les freins sont nombreux et grands, tant les injustices sont de plus en plus prégnantes, à en devenir insupportables. C’est pourquoi nous comprenons la colère qui s’exprime actuellement.

Rappelons que les femmes représentent 82% des familles monoparentales. En 2018, 30,7% des femmes travaillaient à temps partiel contre 7,8% des hommes (Ministère du Travail). 9,4% des femmes étaient au chômage en France en 2017. Ces situations créent des difficultés d’accès au logement, à la santé, à l’éducation, mais aussi à la culture, de plus en plus considérée comme un luxe. Femmes solidaires refuse le discours de culpabilisation et de marginalisation de la population pauvre et précaire qui n’est pas responsable de cette situation. Depuis des décennies, l’Etat se désengage en matière de services publics au prétexte du déficit public. Comment payer des frais de garde pour chercher un emploi lorsque l’on est chômeuse ? Comment se déplacer quand les transports sont réduits voire inexistants dans les zones rurales pour accéder aux services publics de la santé, justice, etc., et que les tribunaux, les hôpitaux, les maternités, les centre IVG de proximité ferment ? Où est l’égalité d’accès aux droits sociaux quand les inégalités territoriales frappent encore les plus précaires ?
Pour toutes ces raisons, des femmes se mobilisent aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national pour exiger des conditions de vies plus dignes et une meilleure représentativité de nos institutions.

Le mouvement actuel des Gilets Jaunes reflète une réalité que nous dénonçons depuis notre création en 1945 : la pauvreté est une violence. La meilleure façon de remédier aux inégalités sociales et territoriales, et notamment à l’inégalité femmes/hommes, est de s’attaquer à leurs causes. Il s’agit de garantir à toutes les populations des seuils décents de rémunération, de pensions et de prestations sociales pour prévenir de façon efficace et durable les situations de précarité, d’exclusion sociale qui touchent en premier lieu les femmes.

Notre force et nos engagements se subliment dans l’action pacifiste et solidaire.

Le 13 février 2019

dimanche 10 février 2019

14:33

Sortie du nouveau numéro de Clara Magazine

mercredi 6 février 2019

16:56

Campagne de financement participatif




Femmes solidaires a lancé une campagne de financement participatif sur Ulule pour le projet en Ethiopie : Kimbidalé.
L’objectif est de récolter au moins 10 000 € pour nous aider à accueillir des jeunes filles dans le pensionnat, d’aider plus de femmes dans l’autonomie et l’alphabétisation, de sensibiliser encore et toujours sur l’excision et enfin, de recueillir les fonds nécessaires à la réalisation du documentaire Kimbidalé 2.
Aidez-nous à dire STOP aux violences faites aux filles, aux femmes, OUI à leur scolarisation et à leur autonomie.
Notre campagne est en ligne depuis le 6 février 2019, date symbolique car journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines.
Votre soutien est très important ! Restez connecté et rendez-vous sur https://fr.ulule.com/kimbidale/

samedi 2 février 2019

10:45

Communiqué presse "La pénalisation d'achat d'actes sexuels reconnue conforme par le Conseil Constitutionnel"



La pénalisation d’achat d’actes sexuels reconnue conforme par le Conseil constitutionnel


Femmes Solidaires se félicite de la décision prise par le Conseil constitutionnel en matière de
prostitution.

En effet, les juges ont considérés que le dispositif pénalisant l’achat d’actes sexuels était bien
conforme à la Constitution.

Pour ce faire, ont été repris les principes selon lesquels la très grande majorité des personnes
se livrant à la prostitution étaient victimes du proxénétisme ainsi que de la traite des êtres
humains et que de telles infractions étaient rendues possibles par l’existence d’une demande
de relations sexuelles tarifées.

Par conséquent, les juges ont estimé que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte
contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées ne visait
qu’à « assurer la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre ces différentes
formes d’asservissement ».

Cette décision s’inscrit donc pleinement dans le mouvement de renforcement de la lutte
contre le système prostitutionnel et d’accompagnement des personnes prostituées.

La haute juridiction française envoie un message fort aux législations du monde entier : la
prostitution n’est pas un simple contrat de service mais bien une violence, faite le plus
souvent aux femmes.

Plus de doute possible désormais, le corps de la femme n’est pas une marchandise dont
autrui peut librement disposer moyennant rémunération !


Paris, vendredi 1 février 2019

vendredi 1 février 2019

16:50

Journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines

Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines, le comité du Rhône de Femmes solidaire vous convie aux événements suivants :


- 5 février à 14h30 : Reportage photo sur l'action de solidarité avec les femmes Afar qui luttent contre les mutilations - Centre Social de Chaponost





- 6 février 2019 à 20h : Ciné débat à l'occasion de la Journée Internationale contre l'excision - Cinéma Le Scénario de St Priest
Soirée de lancement d'une campagne de solidarité avec les femmes Afar en Ethiopie qui luttent contre l'excision.