mercredi 2 janvier 2008

19:55

Directive de la honte

Voici le contenu de la lettre que nous avons envoyée à nos députés européens concernant la rétention et l'expulsion des personnes étrangères, projet qui sera soumis au Parlement européen dans les prochaines semaines.

Nous avons aussi informé de notre position députés et sénateurs de notre département, en leur demandant d'intervenir auprès des députés européens de leur sensibilité politique, et de nous faire part de leur propre sentiment sur cette question :

Nous avons pris connaissance du projet de directive sur la rétention et l’expulsion des personnes étrangères, qui sera soumis au Parlement européen dans les semaines qui viennent.

Nous tenons à vous faire part de nos plus vives critiques à l’égard de ce projet de directive. Comme vous le savez certainement, celui-ci prévoit une durée de rétention pouvant atteindre 18 mois pour des personnes dont le seul délit est de vouloir vivre en Europe, ainsi qu’une interdiction, pour 5 ans, de revenir en Europe, pour toutes les personnes renvoyées.

Avec les 14 organisations européennes qui ont lancé l’appel « Non à la directive de la honte ! », nous nous insurgeons contre ces dispositions qui portent en elles une logique inhumaine. Cette logique est celle de la généralisation de l’enfermement des personnes étrangères, qui stigmatise les sans-papiers et les transforme en délinquants à exclure.

Nous vous invitons donc à vous positionner officiellement contre ce projet et à le rejeter lorsqu'il sera soumis à voter approbation.

Pour signer la pétition contre cette directive, c'est ici.



lundi 17 décembre 2007

17:33

Pétition pour l'amélioration de l'aide juridictionnelle

Aide juridictionnelle :
Pour garantir l'accès à la justice pour toutes et tous
Pour une rémunération juste et rapide des avocats !


Pour un meilleur accès au droit pour les femmes à revenus modestes, Femmes Solidaires demande au gouvernement :
- Une réforme de l'aide juridictionnelle ; un accès au droit élargi et simplifié des citoyens à la justice
- D'élever le plafond des ressources de l'aide juridictionnelle à 1300 € (il est actuellement à 874 € par mois)
- L'aide juridictionnelle "systématique" pour toutes les associations qui se portent partie civile
- Une augmentation de 15% de l'aide juridictionnelle en 2008
- Une juste rémunération servie au titre de l'aide juridictionnelle, en fonction de la charge de travail de l'avocat, et non plus "une rétribution"
- D'augmenter significativement les plafonds de l'aide juridictionnelle partielle permettant à l'avocat de bénéficier d'une véritable rémunération soumise au contrôle du Bâtonnier et au justiciable d'une TVA limitée à 5,5%
- Une provision de 50% de l'aide juridictionnelle accordée aux avocats au départ de la procédure.

Femmes Solidaires accueillent des milliers de femmes victimes de violences, d'atteintes aux droits du travail et de discrimination. Or, 5 millions de femmes vivent sous le seuil de la pauvreté en France.

Le droit à la Justice et à l'assistance d'un avocat pour les femmes à revenus modestes est indispensable pour faire respecter les droits de toutes les femmes.

L'aide juridictionnelle est un devoir de l'Etat.

Pour permettre à toutes les femmes de se défendre, il faut rémunérer les avocats. Ces avocats qui choisissent de défendre toutes ces femmes quels que soient leurs revenus doivent être soutenus pour obtenir une aide juridictionnelle à hauteur de leur engagement et de leur investissement personnel.

Obtenir les moyens d'assurer une défense de qualité est une condition pour garantir l'égalité pour toutes devant la justice.

Si vous souhaitez signer la pétition ou obtenir plus d'informations sur l'aide juridictionnelle, contactez-nous : femmessolidairesrhone@voila.fr

jeudi 22 novembre 2007

19:03

Festival "Brisez le silence"

L'association Filactions organise à Lyon jusqu'au 25 novembre un festival pluridisciplinaire pour briser le silence contre les violences conjugales.

Le programme détaillé des manifestations est ici.

Nous vous donnons rendez-vous sur notre stand du village des associations, place Louis Pradel, samedi 24 novembre après-midi.

dimanche 18 novembre 2007

08:44

IVG en danger

Lettre de la Présidente Nationale de Femmes Solidaires aux Sénatrices et Sénateurs :

Mesdames et messieurs les sénatrices et sénateurs,

Nous venons d'apprendre que l'article 46 du PLFSS de 2008 qui étend la possibilité d'IVG médicamenteuse aux centres de planification familiale est menacé d'être supprimé.

L'association Femmes solidaires, réseau national de 25000 femmes avec plus de 185 associations locales est très inquiète de cette volonté de suppression de cet article.

Nous considérons que cela entraînerait des conséquences dramatiques pour les femmes.

L’IVG médicamenteuse dans les centres de planifications / PMI constitue une réelle avancée pour les droits et les libertés de toutes les femmes. Si une série d’amendements était destinée à supprimer cet article, cela représenterait une remise en cause du droit à disposer de son corps et du droit à l’IVG, tout simplement.


Sabine Salmon,

Présidente Nationale de Femmes solidaires
Femmes solidaires
25 rue du Charolais
75012 Paris
01 40 01 90 90

N'hésitez pas à diffuser ce texte autour de vous et à l'envoyer à vos sénatrices et sénateurs !

samedi 17 novembre 2007

08:28

Egalité salariale et professionnelle

Le 26 novembre prochain, le gouvernement organise une conférence sur l'égalité professionnelle et salariale.

Quelques chiffres sur la situation des femmes dans le monde du travail :

Les femmes représentent 47% de la population active mais aussi et surtout

83% des emplois à temps partiel
59% des emplois aidés ou CDD
80% des salaires payés en dessous du SMIC
54% des chômeurs inscrits à l'ANPE
57% des chômeurs non indemnisés




Elle subissent également des écarts de salaires de 26% pour un même poste, plus de difficultés à accèder à des postes de responsabilité, plus de difficultés à accéder à des filières de formation dites "masculines"

Femmes Solidaires demande que cette question, cruciale pour les femmes, soit effectivement traitée et appelle à la mobilisation

  • contre les inégalités d'accès à l'emploi et pour une véritable égalité professionnelle et salariale
  • contre le temps partiel imposé
  • contre le travail du dimanche et la flexibilité
  • pour le droit à une retraite correcte
  • pour une augmentation substancielle des salaires de toutes et tous
  • pour des services publics, avec notamment plus de places en crèche et en maternelle, et les financements correspondants

dimanche 4 novembre 2007

13:30

Les raisons de la non participation de Femmes Solidaires au rassemblement du 28 octobre

Femmes Solidaires, comme les autres associations membres du Collectif National pour les Droits des Femmes, n'a pas participé au rassemblement pour attirer l'attention sur femmes victimes de violences organisé le 28 octobre dernier à Paris.

Voici le communiqué (daté du 26 octobre) explicatif de cette décision :

Le sens d’une absence

Le 28 octobre prochain est convoqué un « grand rassemblement pour attirer l’attention sur les femmes violentées victimes de l’indifférence (…) ». Nous nous félicitons de ce type d’initiative qui va sans doute avoir un certain retentissement médiatique puisque mêlant des personnalités du spectacle et des personnalités politiques. Et pourtant le Collectif national pour les Droits des Femmes ne sera pas présent.

Ne nous y trompons pas : ce combat contre les violences faites aux femmes, toutes les violences et pas uniquement au sein du couple, est le nôtre comme il est celui des associations de terrain, partie prenante du mouvement féministe, qui se battent pied à pied depuis trois décennies maintenant pour écouter, accueillir, héberger, soutenir les femmes victimes.

Mais l’appel au rassemblement du 28 octobre pose quelques questions : il met en avant l’exemplarité de la peine pour retenir le bras des agresseurs. Comme beaucoup de recherches le prouvent, cette théorie a fait long feu. Nous souhaitons, pour notre part, que soit enfin revu le quantum des peines en France qui prévoit des peines plus lourdes pour les atteintes à la propriété que pour les atteintes à la personne.

Tout en déplorant « l’écart lors des débats parlementaires » de la prévention et de la formation des personnels, l’appel demande de « renforcer l’efficacité de la législation et des dispositions judiciaires ». Il est évident que les lois existantes doivent être appliquées : une petite minorité de femmes portent plainte et leurs plaintes entraînent de nombreux non-lieux et classements sans suite, ce qui signifie que de nombreuses violences perpétrées contre les femmes restent impunies. Il est essentiel de marquer l’interdit et de reconnaître ce que les femmes ont subi.

Mais la « législation et les dispositions judiciaires » existantes ne concernent que la répression. Cette politique uniquement répressive, depuis plus de trente ans qu’elle est menée, a fait preuve de ses insuffisances. L’Etat, puisque c’est de lui que doit venir la volonté politique, et non uniquement des acteurs locaux qui se démènent et sont censés se plonger dans des « Guides de bonnes pratiques » très à la mode actuellement, doit mettre en œuvre des politiques systématiques de prévention, sensibilisation, information du public. Il doit impulser le développement, en donnant de véritables moyens qui pour l’instant sont sans cesse à la baisse, des structures d’accueil, d’accompagnement, d’hébergement, de soutien des femmes. Il doit modifier en profondeur l’institution judiciaire pour que les femmes osent porter plainte et que les décisions civiles ne contredisent pas les décisions pénales. Bref, il doit mettre en œuvre, enfin, une politique globale de lutte contre les violences. C’est le sens de la proposition de loi cadre du Collectif national pour les Droits des Femmes dont l’appel au 28 octobre ne dit mot.

Enfin, le combat contre les violences s’intègre dans le combat féministe plus général qui lutte contre l’oppression et l’exploitation des femmes dans tous les domaines. Les violences en sont « l’expression extrême ».

Avec d’autres forces féministes, le CNDF sera dans la rue à l’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

dimanche 21 octobre 2007

09:54

Non aux franchises médicales - L'égalité solidaire dans l'accès aux soins est remise en cause

Voici le communiqué de presse réalisé par Femmes Solidaires au niveau national expliquant notre rejet des franchises médicales :

Une franchise, c’est un seuil annuel de dépenses en dessous duquel l’assurance maladie ne remboursera rien. Rien du tout. Franchise qui, pour mieux jouer son rôle de dissuasion de la consommation, ne sera pas remboursable par les assurances complémentaires, au moins dans un premier temps.

Les effets immédiats sont :

· augmentation du « ticket modérateur » sur des soins courants,

· généralisation des dépassements tarifaires pour les médecins spécialistes,

· forfait de 1€ par acte de soins ou de biologie,

· forfait de 18€ sur les actes médicaux,

· chaque patient débourserait 50 cts d’euros par boîte de médicament,

· 50 cts par acte paramédical, exemple, les kinésithérapeutes,

· 2€ si le patient emprunte un transport sanitaire.

Les patients paieront 850 millions d’euros à l’Etat destiné à la sécurité sociale. Les professionnels de santé ne pouvant savoir si le montant de la franchise a ou non, déjà été acquitté, les patients devront systématiquement faire intégralement « l’avance des frais ». Ce qui constituerait un obstacle supplémentaire à l’accès aux soins des plus modestes. Le gouvernement dit aux patients, « vous consommez trop ! ».

Le déficit de la sécurité sociale, « c’est la faute des malades ». C’est faux !

Le cœur du financement de la sécurité sociale, c’est le plein emploi !


Femmes solidaires est très inquiète pour la santé des femmes.


Qu’en sera-t-il des remboursements, des moyens de contraception et du droit à l’IVG ? Qu’en sera-t-il de la prévention des cancers féminins ? « Plus tard, le mois prochain ! », n’est-ce pas une expression courante des femmes, notamment celles aux moyens modestes ? Les femmes repoussent les soins non urgents et pourtant nécessaires pour éviter une plus grande maladie et peinent à payer une mutuelle.

Il y a une augmentation sensible des accouchements avant terme dus aux mauvaises conditions de vie et de travail des femmes. Qu’en sera-t-il de la prévention prénatale ? L’allocation de parent isolé (API) concernant les femmes enceintes, seules avec enfants, sans emploi, peu formées, vient d’être diminuée et rabaissée au même niveau que le RMI. L’alignement du forfait logement sur celui du RMI vient déjà de diminuer la prestation pour ces jeunes mères démunies (10 M d’euros d’économie pour l’Etat).

67 % des femmes seules élevant un ou plusieurs enfants disent craindre fréquemment les fins de mois, ou parfois avoir du mal à les finir. (IPSOS 2005), 3 millions de chômeurs, dont 11 % des femmes et 9,1 % des hommes (selon l’INSEE 2005) et 7 millions de « travailleurs pauvres », 100 € de soins de santé non remboursés ce n’est pas rien ! Elles seront les premières victimes de la franchise qui est une remise en cause de ce progrès social et sanitaire évident qu’avait été la création de la CMU.

C’est une mesure socialement injuste, économiquement inefficace et dangereuse pour la santé publique, pour la santé des femmes.

L’Association Femmes solidaires exige l’abrogation pure et simple de ce projet social injuste !

jeudi 18 octobre 2007

17:53

Manifestation - Samedi 20 octobre

Femmes Solidaires du Rhône fait partie du collectif d'associations, syndicats et organisations qui appellent à manifester samedi 20 octobre à Lyon sur les thèmes :

Non à l'acharnement contre les étrangers et aux explusions !

Non à des lois de plus en plus répressives !

Non au délit de solidarité !

Rendez-vous à 14h30 Place des Terreaux, Lyon 1er.