Soutien à Ayele !
Femmes solidaires se joint à l’appel lancé par la CGT pour un
rassemblement de soutien à Ayele, dont les conditions de travail
déplorables ont causé un arrêt prématuré de la grossesse et qui a été
licenciée peu après par sa direction.
Venez nombreux-ses le 27 octobre à 14h30 au 171 boulevard Paul
Vaillant-Couturier à La Courneuve ! Le droit du travail doit s’appliquer
partout et pour toutes !
Femmes solidaires encourage également à signer la pétition de la CGT dont voici le texte complet :
"LICENCIEE POUR AVOIR PERDU SON BEBE
Ayele a 33 ans. Elle est caissière. Le 8 juin 2016, à 4 mois et demi de grossesse, elle rompt la poche des eaux au travail, en portant une pastèque sur le tapis de caisse. Les pompiers l’amènent immédiatement à l’hôpital. Pendant 5 jours, elle garde l’espoir de sauver son bébé mais un début d’infection oblige le corps médical à interrompre cette grossesse très désirée.
Ayele a 33 ans. Elle est caissière. Le 8 juin 2016, à 4 mois et demi de grossesse, elle rompt la poche des eaux au travail, en portant une pastèque sur le tapis de caisse. Les pompiers l’amènent immédiatement à l’hôpital. Pendant 5 jours, elle garde l’espoir de sauver son bébé mais un début d’infection oblige le corps médical à interrompre cette grossesse très désirée.
Son employeur, Marché O’Frais, est un supermarché de La Courneuve, spécialisé dans les dates limite de
consommation. Les conditions de travail des caissières y sont
particulièrement difficiles : vidéo-surveillance permanente,
infantilisation par les responsables de caisse, isolement et pression au
rendement.
Ayele a continué à travailler, malgré l’épuisement dû à ses
conditions de travail, parce qu’elle avait besoin de son CDI pour que
son enfant naisse dans un vrai logement. Elle a travaillé debout et
toujours plus vite, pour répondre aux injonctions de sa responsable de
caisse et de sa directrice Et comme elle était épuisée, comme elle le
savait, elle a prévenu son employeur, en lui remettant un certificat de
grossesse. La direction de Marché O’Frais a-t-elle alors aménagé le
poste de travail d’Ayele, pour remplir son obligation de sécurité ?
Absolument pas. Ayele a continué à travailler vite, toujours plus vite,
sous la surveillance déstabilisante des caméras vidéo au-dessus des
caisses et des vigiles de la société sous-traitante, jusqu’à l’accident
de travail, fatal pour son bébé.
Et à peine un mois après son retour au travail, la direction la
licencie sous prétexte d’erreurs de caisse. Au cours de l’entretien
préalable, la directrice générale du magasin a dit explicitement qu’elle
ne supportait pas que sa responsabilité dans la survenue de l’accident,
soit questionnée au travers des questions des délégués du
personnel. Elle a ajouté que c’était « SON entreprise ».
personnel. Elle a ajouté que c’était « SON entreprise ».
Le droit de propriété autorise-t-il de telles atteintes à la vie des
femmes salariées ? La maternité est un droit, pas une faute
professionnelle et l’employeur a des obligations vis-à-vis de tout-e
salarié-e. L’une d’elles est l’obligation de protection de la santé et
de la sécurité des salarié-e-s définie par l’article L4121-1du Code du
Travail.
Nous, signataires de la pétition, exigeons
- La réintégration immédiate d’Ayele à son poste de travail.
- Que la responsabilité de la direction par rapport à l’accident du travail d’Ayele fasse l’objet d’une enquête.
- Au cas où des responsabilités seraient établies, nous demandons au
procureur de la République d’engager des poursuites envers les
responsables de l’accident.
- L’inclusion dans le Code du Travail d’un article stipulant qu’une femme
enceinte ne doit pas porter plus de 5 kilos de charge, dès lors que
l’employeur est averti de son état de grossesse."
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