jeudi 24 mai 2018

17:24

Le nouveau numéro de Clara Magazine est paru !

lundi 14 mai 2018

22:45

Communiqué : Projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles





Vous trouverez ci-dessous le communiqué de Femmes Solidaires concernant le"Projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, gardons les avancées et gardons-nous des reculs"

Ce communiqué est envoyé aux député-es.

Retrouvez tous nos communiqués en cliquant ici.


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Projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles
Gardons les avancées et gardons-nous des reculs


Femmes Solidaires, mouvement féministe universaliste, laïque, et d’éducation populaire, est engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes et reçoit régulièrement des femmes victimes de violences pour les accompagner dans leurs démarches et les informer sur leurs droits.

Nous souhaitons solliciter l’attention notamment des parlementaires sur le projet de loi visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexiste porté par la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa. Il présente conjointement des avancées importantes et des régressions préoccupantes.

Nous saluons en particulier les avancées de ce projet de loi, relatif à
L’allongement du délai de prescription de 20 à 30 ans pour les viols sur mineur.e.s. La parole de toutes les victimes ne se libère pas de la même façon, dans la même temporalité ou les mêmes circonstances. En accordant aux victimes 10 ans supplémentaires pour porter plainte, on leur laisse un temps qui pourra faire toute la différence dans leur parcours traumatique.
La reconnaissance de l’outrage sexiste est une bonne chose. Les agresseurs de rue ont trop longtemps bénéficié de l’impunité et de la tolérance de la société.
La condamnation des raids numériques est une avancée importante : le (cyber)harcèlement que nous combattons au quotidien, y compris dans nos interventions en milieu scolaire, est un fléau sexiste.
Contrairement à ces dispositions législatives nouvelles, l’article 2 du projet de loi qui porte sur la création d’un délit « d’atteinte sexuelle sur mineur avec pénétration » est particulièrement dangereux et préoccupant. Nous exprimons notre désaccord avec cet article. Tout acte de pénétration commis par « violence, contrainte, menace ou surprise » est un viol. La déqualification du viol, un crime, en agression sexuelle, un délit, est déjà un phénomène récurrent que nous dénonçons avec force.

Nous soutenons par ailleurs la fixation d’un âge minimum de consentement à 15 ans. Nous regrettons que la présomption de non consentement n’ait pas été retenue lors du passage du projet de loi devant la commission des lois de l’assemblée nationale le mercredi 9 mai 2018. Indépendamment des difficultés constitutionnelles, la protection des mineur.e.s devrait être une priorité absolue de l’Etat.

Pour continuer à protéger les femmes et les mineur.e.s des violences sexuelles, dans la logique de notre lutte, nous demandons au gouvernement de revenir sur la suppression de la création de ce nouveau délit, que nous jugeons contre-productif à la protection des mineur.e.s. S’il était finalement maintenu, nous demandons aux parlementaires de faire échec aux mesures préoccupantes de ce texte.

Paris, le 11 mai 2018


22:00

Loi asile et immigration : Liberté, égalité, sororité



Vous trouverez ci-dessous notre communiqué "Loi asile et immigration : Liberté, égalité, sororité"
Ce texte de loi est en discussion au Sénat, nous leur adressons également ce communiqué.

Retrouvez tous nos communiqués en cliquant ici.


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Loi asile et immigration : Liberté, égalité, sororité


Femmes solidaires est une association féministe universaliste constituée de 190 antennes et comités sur le territoire national. Nous accompagnons des femmes en situation de violence, indépendamment de leur statut national.

Le 22 avril dernier, l’Assemblée nationale a voté la loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif ». Cette loi sera examinée prochainement au Sénat. Si nous saluons l’engagement des député.e.s progressistes de plusieurs partis qui ont proposé des amendements pour protéger les personnes bénéficiant d’une protection subsidiaire ou d’un statut d’asile, la loi contient des mesures qui détériorent les droits des femmes.

L’article 6 prévoit ainsi que le délai de recours passe d’1 mois à 15 jours en cas de rejet d’une demande par l’OFPRA. Les personnes qui déposent une demande d’asile, de statut de réfugiée ou de protection subsidiaire ont subi des violences profondément traumatisantes qui les ont contraintes, pour survivre, à partir. Les premiers entretiens sont intimidants et la parole s’y libère difficilement. La
plupart des femmes que nous accompagnons dans ces procédures obtiennent en recours le statut qui leur avait été initialement refusé. Diviser de moitié le délai de recours, c’est réduire considérablement la possibilité pour les personnes victimes de réussir à témoigner des violences qu’elles ont subies. À quelle fin ?

L’article 9 prévoit la répartition géographique imposée des personnes bénéficiant de l’asile en fonction de quotas régionaux. Les associations qui accompagnent les personnes concernées s’inscrivent dans un processus de longue durée sur la sortie des violences et la reconnaissance du statut de réfugiée ou de la demande d’asile. Un déménagement après l’obtention du titre déconstruit immédiatement ce travail d’accompagnement qui doit être recommencé par d’autres associations (lorsqu’elles existent et sont en capacité de le faire) sur le nouveau lieu d’hébergement.

L’article 16 allonge la durée de rétention maximale à 90 jours, soit 3 mois, y compris pour des enfants en dépit de multiples condamnations de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour la détention de mineur.e.s.

Cette loi interroge profondément notre capacité à préserver les valeurs qui ont écrit les grandes pages de notre histoire et présidé à l’écriture de nos textes fondateurs et de notre constitution. Il est toujours plus facile de fermer sa porte que de l’ouvrir, toujours plus rassurant de rester chez soi que de s’exposer à autrui. Lorsque l’on doit partir, risquer sa vie pour avoir une chance de la préserver, on porte en soi l’espoir d’un ailleurs, une terre d’accueil… Ce que notre pays a souvent été pour le  meilleur.

À ce titre, l’inscription dans la loi du délit de solidarité a fait l’objet d’une question prioritaire de constitutionnalité déposée le 9 mai dernier et qui vise à déterminer s’il est compatible avec la devise républicaine de fraternité. Pour notre part, nous avons tranché : si être solidaire est un délit, alors nous sommes toutes des délinquantes.

On peut toujours envisager les déplacements humains comme des phénomènes comptables, un rapport sur investissements. On ne peut ouvrir nos frontières que lorsque l’on a besoin de main-d’oeuvre à bon marché – comme le fait l’Allemagne – ou de cerveaux – comme le prévoient les articles 20 et 21 de la loi qui facilitent l’entrée et le maintien en France d’étudiant.e.s, de chercheurs et chercheuses ou de personnes pouvant « contribuer au rayonnement de la France ».

Mais nous pouvons aussi décider de faire preuve de plus d’ambition et tâcher de construire ensemble, une société où la protection de nos droits et libertés fondamentales n’est pas inférieure à notre droit à vivre en sécurité, et ce indépendamment des chemins que nous avons dû prendre pour être en France
hier ou aujourd’hui. En réalité, une société plus juste, plus égalitaire, plus…sororale.

Paris, le 11 mai 2018




13:30

Rencontre-débat "Femmes et santé"




Femmes solidaires vous propose une rencontre débat sur le thème : Femmes et santé.

mardi 19 juin à 18h30 

au local de Femmes Solidaires

218 rue Garibadli - Lyon 3e


Son contenu :

- Introduction : Denise Margery
- Impact des produits chimiques sur la santé des femmes, introduction par Véronique Moreira
Les femmes n’ont pas la même sensibilité que les hommes aux produits chimiques, pour des raisons biologiques et des raisons sociales : les rôles genrés ont un impact sur l’exposition aux produits chimiques. Nous verrons le contexte et explorerons des pistes de recommandation.
- Les violences obstétricales, introduction par Julie Sau
En France, la société a longtemps banalisé l'acte gynécologique et a permis, par ce biais, la normalisation de pratiques violentes. Aujourd'hui, nous nous mobilisons afin que le corps des femmes cesse d'être victime de brutalité gynécologique et/ou obstétricale.
- Précarité et santé introduction par Martine Cointy
La pauvreté et la précarité ont de graves conséquences sur la santé.


Nous vous remercions de vous inscrire très rapidement afin d'organiser au mieux cette rencontre.

11:53

Rassemblement en soutien aux féministes irlandaises pour leur droit à l'avortement




Femmes solidaires du Rhône appelle à participer au rassemblement en soutien aux féministes irlandaises pour leur droit à l'avortement


mercredi 23 mai à 18h, place de la Comédie - métro Hôtel de Ville-opéra


Découvrez ci-dessous le tract :



mardi 1 mai 2018

15:00

Depuis quand les violences au travail envers les femmes sont inscrites dans les missions des salariés ?



Femmes solidaires fait partie des 12 organisations co-signataires d'une tribune parue à l'occasion du 1er mai dont voici 2 extraits :

"...En Europe, 40 à 50 % des femmes ont subi une forme de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. En Inde, 70% des travailleuses victimes de harcèlement sexuel n'osent pas le dénoncer. A l'heure actuelle plus d'un pays sur trois n'a pas de loi pour interdire le harcèlement sexuel au travail, ce qui représente des millions de personnes qui n'ont aucun moyen de recours face au harcèlement au travail..."

"...le 28 mai prochain, au siège de l'OIT à Genève, gouvernements, entreprises et syndicats se réuniront pour décider de la nécessité d'adopter ou pas une convention internationale contre les violences et le harcèlement au travail. Cette convention permettrait de garantir une protection accrue des travailleurs et travailleuses du monde entier, quels que soient leurs conditions de travail ou leur secteur d'activité et d'apporter une réponse uniforme à ces abus et de les condamner. Nous appelons la France à soutenir pleinement l'adoption de cette nouvelle convention et à user de son pouvoir diplomatique auprès d'autres États afin qu'ils se mobilisent également..."

L'intégralité du texte est disponible en cliquant ici.

Nous vous en souhaitons bonne lecture.