mardi 27 mai 2014

13:38

Féministes, ensemble, libérons l'Europe du Front national

Les résultats des élections européennes tombent comme un coup de tonnerre. Outre le fait que, comme d’habitude, seulement 32 femmes ont été élues pour 42 hommes, le Front national arrive en tête dans notre pays. Femmes solidaires s’oppose à la propagation des idées racistes, xénophobes, antisémites, homophobes surtout dans un contexte de crise idéologique et économique qui favorise le communautarisme, le repli sur soi et toutes les forces rétrogrades notamment d’extrême-droite.

Féministes, nous connaissons le vrai visage du FN. Même si sa présidente tente de lisser son discours sous une vague de mensonges bien trempés dans l’acier de la haine. Nous connaissons et reconnaissons leur militant-es :

- qui gonflent les rangs des manifs pour tous dans lesquelles les familles dites «traditionnelles» sont les seules qui trouvent «grâce» à leurs yeux,
- qui remettent en cause les débats sur les questions de genre à l’école ainsi que les séances de prévention aux violences sexistes et sexuelles,
- qui participent régulièrement à des prières collectives dans la rue devant les centres d’Interruption Volontaire de Grossesse et condamnent les droits fondamentaux des femmes à disposer de leur corps que sont l’IVG et la contraception,
- qui attisent et font monter la haine entre les différentes communautés en stigmatisant les migrant-es, les femmes et les hommes issues de l’immigration comme étant systématiquement responsables de la crise et de la misère,
- qui remettent en cause la laïcité seule garante de la liberté de conscience.

Pour toutes ces raisons, Femmes solidaires demande au gouvernement et au nouveau parlement européen de cesser d’imposer des politiques d’austérité qui favorisent la misère et sont le terreau du développement des idées du Front national. Le manque de perspectives dans lesquelles vivent les populations les plus pauvres et notamment des femmes, poussent une partie des citoyen-nes à faire des choix politiques et religieux extrémistes. 


Enfin, Femmes solidaires appelle les femmes de notre pays quelles que soient leur histoire, leur vie, leurs origines, leur culture à se retrouver, se rencontrer au sein de nos associations locales afin de tisser de réels liens sociaux sur le terrain car seule la solidarité et la construction de perspectives communes permettront de faire obstacle au FN. 

Féministes, ne cédons pas au découragement, tout est à imaginer pour reconstruire des dynamiques solidaires.

lundi 19 mai 2014

17:26

Femmes solidaires du Rhône interpelle les sénatrices et sénateurs du département

Nous avons contacté ce jour par email les sénatrices et sénateurs du Rhône au sujet du projet de loi relatif à l'abolition de la prostitution. En voici le texte :

Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur,

Le 23 avril dernier, le gouvernement a rendu publique une liste de textes qui allaient être discutés dans les assemblées d'ici la fin Juin et nous constatons que le projet de loi relatif à l'abolition de la prostitution n'y figure pas.

Nous nous étonnons de ne pas voir le projet de loi inscrit à l'ordre du jour du calendrier de vos séances alors que la fin des différentes auditions par la commission est prévue le 28 Mai.

Ce projet de loi est pour nous essentiel au regard de la position abolitionniste de la France ( dans les instances internationales)et s'inscrit dans le continuum de la lutte des violences faites aux femmes, dans la lutte contre le système de traites des êtres humains et contre la marchandisation des corps.

Femmes Solidaires tient tout particulièrement à vous faire part de son inquiétude face à l'absence du projet de loi au calendrier du sénat.Et vous demandons de bien vouloir accorder de l'intérêt à notre demande pour réintroduire au calendrier parlementaire le projet de loi afin qu'il y soit inscrit comme il avait été initialement prévu.

C'est une loi attendue pour la mise en place effective de la suppression du système prostitueur et de la transformation des mentalités.

Vous comprendrez donc, notre vigilance sur ce sujet.

Veuillez agréer, Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur, l'expression de nos salutations distinguées.

dimanche 18 mai 2014

13:15

Femmes solidaires s'oppose à la proposition de loi relative à l'autorité parentale

L’autorité parentale, cet ensemble de droits et de devoirs des parents à l’égard de leur(s) enfant(s) mineur(s) demeure une question importante. Mais elle ne peut et ne doit être déconnectée de celle des personnes victimes de violences conjugales ni de celle des enfants victimes de violences intrafamiliales. En effet, il est primordial qu’il existe une loi particulière sur les violences faites aux femmes et sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Toutefois, afin de garantir l’efficacité de ces dispositifs législatifs, ces questions doivent être prises en compte dans l’ensemble des lois pouvant directement ou indirectement s’en trouver impactées.

Dans les trois dernières années, 201 0001 femmes en moyenne par an ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire. Parmi ces femmes, seules 16% d’entre elles, soit 31 000, déclarent avoir déposé une plainte suite à ces violences. Le projet de loi n’exclut l’exercice conjoint de l’autorité parentale que si le parent auteur de violences a été condamné pour ces faits. Cela signifie donc que les 170 000 femmes victimes de violences qui n’ont pas porté plainte, seront contraintes de se plier aux règles de l’exercice conjoint de l’autorité parentale, risquant de se mettre elles et/ou leurs enfants en danger. De plus, si elles refusent de l’appliquer, elles se retrouvent alors en infraction judiciaire. En l’état, cela revient à considérer que les enfants ne sont pas impactés par les violences exercées par leur père sur l’autre parent et à nier le statut de victime aux femmes subissant des violences et n’ayant pas porté plainte.

De même, la question de la médiation familiale dans le cas des violences conjugales, de l’avis des professionnelles intervenant auprès des victimes, est totalement inadaptée. Or dans le texte de loi, le recours à cette forme de médiation est fortement encouragé.

Il est donc indispensable que les articles de la proposition de loi (essentiellement les articles 3, 5, 6, 7, 8, 16, 17 et 18) intègrent une disposition définissant les cas de violences (avérées ou vraisemblables) comme des exceptions n’ouvrant pas au parent auteur de violences les droits que la proposition de loi prétend lui offrir.

En outre, la loi comporte également des lacunes concernant la prise en compte des évolutions que connait la société et plus particulièrement la composition des familles. Ainsi les personnes homosexuelles subissent de lourdes discriminations comme en atteste le récent refus d’adoption de l’enfant du conjoint par le TGI de Versailles au sein d’un couple homosexuel marié. Ce refus est d’autant plus incompréhensible que la loi l’autorise ! L’absence de précision dans la loi concernant la situation des parents homosexuels laisse craindre qu’il sera beaucoup plus difficile pour eux d’obtenir le mandat d’éducation quotidienne qui permet au tiers d’accomplir les actes usuels de l’autorité parentale.

Nous, Femmes Solidaires, qui sommes confrontées quotidiennement aux conséquences trop souvent dramatiques résultant des violences conjugales, aux côtés de nombreuses autres associations féministes, nous opposons à cette proposition de loi.

En revanche, nous réaffirmons la nécessité d’une loi qui protégerait efficacement les parties qui en ont le plus besoin parce qu’elles se trouvent en situation de vulnérabilité lors de la dissolution d’une famille, et qui n’aggraverait pas des situations difficiles. Nous sommes favorables à une loi qui prenne véritablement en compte toutes les familles et leur accorde des droits strictement égaux. A l’heure actuelle, cette loi n’existe pas. Elle est pourtant nécessaire en ce qu’elle pourrait apporter des réponses apaisantes dans des contextes particulièrement douloureux.

mardi 13 mai 2014

07:45

#BringBackOurGirls - Femmes solidaires appelle au rassemblement partout en France

Vous pouvez consulter ici le communiqué national commun à de nombreuses organisations, dont Femmes solidaires.

A Lyon, le rassemblement aura lieu à 18h30 place des Terreaux.

Nous vous attendons nombreuses et nombreux !