mercredi 29 juin 2011

18:32

La Honte doit changer de camp !

Pour de véritables campagnes nationales contre le viol

et toutes les violences exercées contre les femmes

Alors que deux nouvelles affaires de viol ont été révélées dans la presse lyonnaise ce dernier mois : le viol d’une jeune fille de 14 ans par 4 adolescents à peine plus âgés, et sous le regard d’une dizaine d’autres dont certains ont filmé la scène ; le viol d’une jeune femme de 19 ans lors de la soirée organisée par les facs de médecine sur le campus de la Doua, les associations féministes de terrain réaffirment que ces actes sont insupportables et condamnables. Ils sont révélateurs des rapports de dominations entre hommes et femmes et des violences sexistes qui en découlent.

La parole des victimes de viols ne peut ni ne doit être remise en cause ou minimisée : « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, y compris au sein du couple, par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle » (article 222.23 du code pénal).

Chaque année, en France, plus de 75 000 femmes (205 par jour) sont violées et seules 10% des victimes portent plainte. Il reste très difficile d’oser en parler parce que la parole des victimes n’est pas entendue. S’il en était besoin, les propos intolérables tenus dans les médias ces derniers jours, propos tendant à minimiser la gravité du viol, tendant à en faire une situation aux frontières floues, plus ou moins acceptable, une sorte de dérapage, le confirment. Nous devons le rappeler : le viol et le harcèlement sexuel envers les femmes sont omniprésents dans toutes les couches sociales.

La justice doit faire son travail dans ces affaires. Il est aussi nécessaire que les élus, pouvoirs publics, services sociaux, enseignants, parents et associations de notre département se mobilisent pour lutter contre ces faits inadmissibles et les prévenir. Il ne sera possible de changer les mentalités et les comportements qu’en proposant, dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité, une éducation non sexiste et non violente, porteuse des valeurs d’égalité, de respect, de mixité, de tolérance. La loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, en introduisant la prévention des violences dans le code de l’éducation, nous en donne la possibilité.

Pour permettre à tous les enfants et à tous les jeunes de bénéficier de séances d’éducation à la sexualité et de prévention des violences sexistes, il est indispensable de donner des moyens suffisants aux associations et institutions qui ont en charge ces missions.

Les effets d’annonce du gouvernement sont inversement proportionnels aux moyens alloués aux associations qui mènent une véritable politique de lutte contre le sexisme. Il est plus qu’urgent et impératif de développer de véritables campagnes nationales contre le viol et contre toutes les violences exercées sur les femmes.

Vous pouvez lire le manifeste de la campagne « La honte doit changer de camp » et signer la pétition sur le site : http://www.contreleviol.fr/

Signataires : Cabiria, Femmes Contre les Intégrismes, Femmes Solidaires du Rhône, Filactions, FRISSE, Osez le Féminisme, Planning Familial

mardi 14 juin 2011

07:08

Représentation de théâtre et repas solidaire

Nous vous invitons à la représentation de la pièce "Blanche Neige et les 8 nains" écrite et jouée par les femmes qui participent depuis octobre à nos ateliers d'expression par le théâtre et l'écriture.

Cette représentation sera suivi de notre traditionnel repas solidaire.

Rendez-vous samedi 18 juin à 17h30 à l'Espace Citoyen, 12 avenue Jean Mermoz, dans le 8ème arrondissement de Lyon.

samedi 11 juin 2011

07:01

A la télé, pas de filles hors-jeu

Le droit à la pratique sportive est constitutif des grands combats féministes, car il participe du droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Ceux qui, de par le monde veulent écarter les femmes des terrains de sport sont ceux qui veulent les bâillonner, tentant de les reléguer à un statut subalterne dans la société.

Aujourd’hui, le sport masculin tient une place importante voire exclusive dans les retransmissions télévisuelles. A travers cette campagne intitulée « Pas de filles hors-jeu ! », nous souhaitons affirmer qu’il doit en être autrement. Les manifestations sportives féminines doivent être justement représentées à la télévision, c’est-à-dire de façon paritaire avec les manifestations sportives masculines. La retransmission des événements sportifs est régie par un décret du 24 décembre 2004. Celui-ci énumère les 21 évènements d’importance majeure que les téléspecteurs-trices sont en droit de pouvoir regarder à la télévision. Les évènements sportifs féminins y sont largement sous représentés (7 évènements sur les 21). La Coupe du Monde de football féminin n’y figure même pas. Or celle-ci existe depuis 1991 et la prochaine se tiendra du 26 juin au 17 juillet en Allemagne.

En vertu de l’article 1er du préambule de la constitution de 1958, nous rappelons que : « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. » Par conséquent, nous demandons au Ministre de la culture et de la communication de proposer la modification du décret du 24 décembre 2004* afin qu’il intègre dans les évènements sportifs d’importance majeure les évènements suivants :
- Les matchs de l’équipe de France féminine de football inscrits au calendrier de la FIFA
- Le match d’ouverture, les ½ finales et finales de la Coupe du Monde de football féminin.

Enfin, la modification de ce décret permettrait au groupe France Télévision d’assumer ses missions de service public en programmant ces matchs à des heures de grande écoute, ce, dès la prochaine Coupe du Monde de football féminin.

Signez notre pétition