mardi 30 avril 2013

14:22

Agir pour l’égalité et l’autonomie réelle des femmes par le travail

En France, les femmes sont majoritaires parmi les salarié-es touchant le SMIC, les travailleurs et travailleuses précaires. Plus de 80% des personnes travaillant à temps partiel sont des femmes.
Elles constituent aussi la grande partie des retraité-es vivant avec des pensions très faibles.

Voilà pourquoi les femmes représentent la majorité des pauvres de notre pays ; la pauvreté, ici comme partout dans le monde, a un visage de femme !

Le travail, ainsi que la retraite, devraient pourtant être synonymes d’autonomie et de vie décente pour toutes et tous.

Ce n’est pas la toute nouvelle loi sur le marché du travail, issue de l’ANI (Accord National Interprofessionnel), qui va améliorer la situation, bien au contraire.
Elle va en effet toucher en priorité les plus précaires, donc les femmes, qui seront moins protégé-es qu’auparavant contre les demandes de mobilité, notamment géographiques, ou les baisses de salaires temporaires liées à des reculs d’activité dans les entreprises.

Femmes solidaires demande donc au gouvernement de mettre en place de toute urgence des actions concrètes pour changer cette situation dont :
-la revalorisation des bas salaires et des professions où les femmes sont majoritairement présentes,
-l’interdiction du recours au travail à temps partiel si la création d’emplois à temps complet est possible,
-l’obligation pour les entreprises, sous peine de sanction, d’attribuer une part significative de leurs budgets de formation aux salariés les moins qualifiés et payés, qui sont majoritairement des femmes, afin qu’elles puissent prétendre à des postes mieux rémunérés,
-la hausse des montants des pensions de retraite les plus bas dont de nombreux bénéficiaires sont des femmes.

Pour qu’une réelle égalité existe entre les femmes et les hommes dans notre pays, les femmes doivent pourvoir être autonomes financièrement.

Femmes solidaires appelle à se mobiliser sur ce sujet partout en France à l’occasion des défilés du 1er mai.

samedi 20 avril 2013

16:52

Lyon - 19/04/2013 : Un jour triste pour le droit des femmes à disposer de leur corps

Le Collectif de défense de l’IVG dénonce la mise en place de la restructuration du Centre IVG de la Croix Rousse
 

Après plusieurs mois d’incertitude et des non réponses de la part de la direction des HCL, la restructuration du Centre d’IVG de la Croix Rousse est effective depuis le 19 avril 2013. Comme pour Lyon Sud, le service est démantelé, avec l’hospitalisation des femmes en gynécologie au nom de la « mutualisation des compétences » alors que l’on connaît très bien les raisons de cette restructuration : les économies budgétaires.

De jour en jour, la situation se dégrade : moins de recours à des vacataires pour les IVG mais à des assistantEs programméEs mais ne pouvant pas intervenir, baisse de l'accompagnement de qualité des femmes, absence de lits dédiés comme promis par les HCL, 20 jours de délais pour une première consultation dans certains CIVG...

Le Collectif de défense de l’IVG sur le Rhône dénonce cette nouvelle restructuration.

Le Collectif de défense de l’IVG demande l’arrêt des restructurations et le maintien des Centre IVG autonomes. 

Le Collectif de défense de l’IVG s’inquiète de la situation notamment à l’approche de la période estivale, période très tendue qui l’avait été particulièrement l’été dernier. Nous redemandons à l'Agence Régionale de Santé d’organiser une réunion d'urgence sur l’offre et les conditions d’application de l’IVG comme cela aurait du être fait fin septembre 2012.


mercredi 10 avril 2013

07:00

Tolérance zéro aux féminicides !

Un féminicide est perpétré à l'encontre d'une femme parce qu'elle est femme.

C'est ce qui est arrivé à Lilas, 28 ans, opticienne, le 28 décembre 2010. Elle a été assassinée de 17 coups de couteau par son ex-petit ami. Celui-ci ne supportant pas qu'elle le quitte : « Tu seras avec moi ou je te tue ! ».
La Cour d’Assises de Bobigny, a rendu son verdict, le 8 avril 2013, et a condamné l'auteur à 25 ans de prison dont les 2/3 de sûreté.

Femmes solidaires, partie civile, a porté la voix des femmes qui ne sont pas entendues. Lorsqu’une femme alerte sur les menaces de mort qui pèsent sur elle, il faut la croire !
En France, une femme est tuée tous les deux jours par un compagnon, un conjoint, un ex-conjoint, un ex-petit ami...

Nous, Femmes solidaires, agissons et dénonçons les causes profondes des violences sexistes et ne voulons plus tolérer les féminicides qui trouvent leur source dans la domination masculine.
Des dysfonctionnements de la police et du parquet persistent. Lilas avait porté plainte plusieurs fois sans que rien ne bouge. Nous demandons au gouvernement un plan d’action et les moyens nécessaires pour protéger les femmes partout sur le territoire français.

C’est une urgence nationale !

La violence a un visage. Lilas est l'une d’entre nous. Lilas a obtenu justice bien trop tard. Agissons pour prévenir la violence conjugale.