Communiqué commun
Le viol la semaine dernière d’une jeune fille de 14 ans par 4 adolescents à peine plus âgés et sous le regard d’une dizaine d’autres dont certains ont filmé la scène est pour nous, associations féministes de terrain, un acte insupportable et condamnable. Il est révélateur, une fois de plus, des violences sexistes et des rapports de dominations qui persistent entre filles et garçons.
Les violences subies par la victime ne peuvent ni ne doivent être remises en cause ou minimisées : tout acte sexuel forcé et imposé est un viol.
Chaque année, en France, plus de 75 000 femmes (205 par jour) sont violées et seules 10% des victimes portent plainte. Il reste très difficile d’oser en parler parce que la parole des victimes n’est pas entendue. « La honte doit changer de camp »
La justice doit faire son travail dans cette affaire. Il est aussi nécessaire que les élus, pouvoirs publics, services sociaux, enseignants, parents et associations de notre département se mobilisent pour lutter contre ces faits inadmissibles et les prévenir. Il ne sera possible de changer les mentalités et les comportements qu’en proposant, dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité, une éducation non sexiste et non violente, porteuse des valeurs d’égalité, de respect, de mixité, de tolérance. La loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, en introduisant la prévention des violences dans le code de l’éducation, nous en donne la possibilité.
Pour permettre à tous les enfants et à tous les jeunes de bénéficier de séances d’éducation à la sexualité et de prévention des violences sexistes, il est indispensable de donner des moyens suffisants aux associations et institutions qui ont en charge ces missions.
Il est également impératif de développer de véritables campagnes nationales contre le viol.
Femmes Contre les Intégrismes, Femmes solidaires du Rhône, Filactions, Planning Familial du Rhône
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