mardi 17 avril 2012

Honduras : une proposition de loi prévoyant d’emprisonner les femmes qui prennent la pilule du lendemain …

Le Honduras pourrait adopter dans quelques jours une loi extrémiste qui prévoit d’emprisonner les adolescentes qui ont pris la pilule du lendemain, y compris les victimes de viol. Mais nous pouvons bloquer cette loi et garantir aux femmes le droit d’éviter une grossesse non-désirée.

Certains membres du Congrès reconnaissent que cette loi — qui prévoit aussi d’emprisonner les médecins et toute personne qui procure la pilule — est excessive, mais ils subissent les pressions du puissant lobby religieux qui prétend à tort que prendre la pilule du lendemain est un avortement. Seul le chef du Congrès, candidat à la présidence du pays et qui se soucie de sa réputation à l’étranger, peut empêcher cela. Si nous mettons maintenant la pression sur ses épaules, nous pouvons enterrer cette loi rétrograde.

Le vote peut avoir lieu n’importe quel jour — montrons au Honduras que le monde ne restera pas passif tandis qu’il emprisonne les femmes qui prennent des contraceptifs, même les victimes d’agressions sexuelles. Signez la pétition urgente appelant le président du Congrès hondurien à défendre les droits des femmes. Avaaz collaborera avec des associations féministes locales pour remettre notre appel massif en mains propre

Quelques pays, dont le Honduras, ont interdit la pilule contraceptive d’urgence qui retarde l’ovulation et empêche une grossesse — comme un contraceptif ordinaire. Mais si cette proposition de loi est adoptée, le Honduras sera le seul Etat au monde à punir la prise et la vente de contraceptifs d’urgence d’une peine de prison. Toute personne — adolescentes, victimes de viols, médecins — reconnue coupable d’avoir vendu ou pris la pilule du lendemain pourrait finir derrière les barreaux, alors qu’une telle sanction est prohibée par les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé.

En Amérique latine, il y a déjà trop de lois sévères qui entravent les droits des femmes en matière de reproduction. Le Congrès hondurien avait déjà adopté cette mesure draconienne en avril 2009, mais à peine un mois plus tard le président d’alors, José Manuel Zelaya, avait cédé à la pression des militants et mis son veto. Après avoir renversé Zelaya du pouvoir, le nouveau régime a voulu en découdre avec les procédures judiciaires du pays et imposé le retour du projet de loi devant le Congrès.

Le temps nous est compté, mais nous pouvons stopper cette horrible proposition de loi. Le Congrès aura le dernier mot sur la question et le gouvernement ne souhaite pas mettre en péril sa réputation mondiale déjà fragilisée. Demandons au président du Congrès de ne pas faire du Honduras le pays d’Amérique latine le plus répressif envers les femmes. Signez la pétition urgente

La contraception d’urgence est partout vitale pour les femmes, a fortiori dans les régions du monde où les violences sexuelles contre les femmes sont endémiques, où il y a des taux élevés de grossesses non-désirées et un accès limité aux contraceptifs. Tenons-nous aux côtés des Honduriennes et aidons-les à repousser cette proposition de loi.
Avec espoir et détermination,
Alex, Laura, Dalia, Alice, Emma, Ricken, Maria Paz, David et toute l’équipe d’Avaaz

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