Honduras : une proposition de loi prévoyant d’emprisonner les femmes qui prennent la pilule du lendemain …
Le Honduras pourrait adopter dans
quelques jours une loi extrémiste qui prévoit d’emprisonner les
adolescentes qui ont pris la pilule du lendemain, y compris les victimes
de viol. Mais nous pouvons bloquer cette loi et garantir aux femmes le
droit d’éviter une grossesse non-désirée.
Certains membres du Congrès reconnaissent que cette loi —
qui prévoit aussi d’emprisonner les médecins et toute personne qui
procure la pilule — est excessive, mais ils subissent les pressions du
puissant lobby religieux qui prétend à tort que prendre la pilule du
lendemain est un avortement. Seul le chef du Congrès, candidat à la
présidence du pays et qui se soucie de sa réputation à l’étranger, peut
empêcher cela. Si nous mettons maintenant la pression sur ses épaules,
nous pouvons enterrer cette loi rétrograde.
Le vote peut avoir lieu n’importe quel jour — montrons
au Honduras que le monde ne restera pas passif tandis qu’il emprisonne
les femmes qui prennent des contraceptifs, même les victimes
d’agressions sexuelles. Signez la pétition urgente appelant le président du Congrès hondurien à défendre les droits des femmes. Avaaz
collaborera avec des associations féministes locales pour remettre notre
appel massif en mains propre
Quelques pays, dont le Honduras, ont interdit la pilule
contraceptive d’urgence qui retarde l’ovulation et empêche une grossesse
— comme un contraceptif ordinaire. Mais si cette proposition de loi est
adoptée, le Honduras sera le seul Etat au monde à punir la prise et la
vente de contraceptifs d’urgence d’une peine de prison. Toute personne —
adolescentes, victimes de viols, médecins — reconnue coupable d’avoir
vendu ou pris la pilule du lendemain pourrait finir derrière les
barreaux, alors qu’une telle sanction est prohibée par les directives de
l’Organisation Mondiale de la Santé.
En Amérique latine, il y a déjà trop de lois sévères qui
entravent les droits des femmes en matière de reproduction. Le Congrès
hondurien avait déjà adopté cette mesure draconienne en avril 2009, mais
à peine un mois plus tard le président d’alors, José Manuel Zelaya,
avait cédé à la pression des militants et mis son veto. Après avoir
renversé Zelaya du pouvoir, le nouveau régime a voulu en découdre avec
les procédures judiciaires du pays et imposé le retour du projet de loi
devant le Congrès.
Le temps nous est compté, mais nous pouvons stopper
cette horrible proposition de loi. Le Congrès aura le dernier mot sur la
question et le gouvernement ne souhaite pas mettre en péril sa
réputation mondiale déjà fragilisée. Demandons au président du Congrès
de ne pas faire du Honduras le pays d’Amérique latine le plus répressif
envers les femmes. Signez la pétition urgente
La contraception d’urgence est partout vitale pour les
femmes, a fortiori dans les régions du monde où les violences sexuelles
contre les femmes sont endémiques, où il y a des taux élevés de
grossesses non-désirées et un accès limité aux contraceptifs.
Tenons-nous aux côtés des Honduriennes et aidons-les à repousser cette
proposition de loi.
Avec espoir et détermination,
Alex, Laura, Dalia, Alice, Emma, Ricken, Maria Paz, David et toute l’équipe d’Avaaz
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