Femmes solidaires demande au futur président que l’égalité femmes-hommes au travail soit une priorité de son mandat
Selon le classement 2011 du Forum Economique Mondial (organisateur du Forum de Davos), la France se classe en 131ème position du point de vue de l’égalité salariale entre femmes et hommes, derrière de nombreux pays considérés comme moins développés. Et cette situation empire puisque notre pays a perdu 4 places par rapport au classement 2010 !
Une belle manière de fêter les 40 ans de la loi de 1972 instaurant l’égalité de salaires pour un travail égal !
Une belle manière de fêter les 40 ans de la loi de 1972 instaurant l’égalité de salaires pour un travail égal !
En France, le salaire mensuel moyen net des femmes travaillant à temps complet dans les secteurs privé ou semi-public est inférieur de 20% à celui des hommes.
30% des travailleuses françaises ont un emploi à temps partiel contre 6,7% des travailleurs ; en 2010, les femmes représentaient plus de 80% des salariés à temps partiel.
20% des femmes touchent le SMIC ; les hommes ne sont que 10%.
Ces quelques chiffres, auxquels pourraient s’ajouter ceux relatifs à l’accès à la formation continue ou au montant des pensions de retraite, sont parfaitement représentatifs de la situation inacceptable des femmes dans le monde du travail.
Femmes solidaires demande donc au futur Président de la République de mettre en place de toute urgence des actions concrètes dont :
- la revalorisation des bas salaires et des professions où les femmes sont majoritairement présentes,
- l’obligation pour les entreprises, sous peine de sanction, d’attribuer une part significative de leurs budgets de formation aux salariés les moins qualifiés et les plus précaires qui sont majoritairement des femmes,
- l’interdiction du recours au travail à temps partiel si la création d’emplois à temps complet est possible,
- la régularisation de toutes les travailleuses sans papier,
- l’obligation d’une représentation proportionnelle de chaque sexe dans les IRP par rapport à leur poids dans le corps électoral (préconisation du rapport de Brigitte Grésy remis au Ministre du Travail en juillet 2009),
- la révision du mode de calcul des retraites, demandée par la Halde, sur la base des 100 meilleurs trimestres plutôt que des 25 meilleures années afin de tenir compte des interruptions de carrière des femmes.
Femmes solidaires appelle aussi à se mobiliser sur ce sujet partout en France à l’occasion des défilés du 1er mai.
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