vendredi 17 octobre 2014

Communiqué à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère

Chaque année le nombre de personnes sans emploi et sans logement augmente : se nourrir, se vêtir, se soigner et se chauffer devient un véritable combat.

La pauvreté est comme une chape de plomb, beaucoup se sentent menacées. C’est une réalité grandissante en France, la pauvreté a de plus en plus un visage de femme : 4,7 millions de femmes vivent avec moins de 964 euros par mois. Les femmes représentent 70% des travailleurs pauvres, 57 % sont parmi les allocataires du RSA, elles sont les plus exposées au risque de précarité, notamment dans les familles monoparentales. Elles sont sous-payées, exploitées en acceptant les emplois avec des horaires atypiques, le travail du dimanche, les contrats précaires. Cette situation est d’une grande violence pour les femmes.

Femmes solidaires refuse le discours de culpabilisation et de marginalisation de la population pauvre et précaire qui n’est pas responsable de cette situation. L’accroissement de la pauvreté et de la précarité est du aux choix politiques en matière d’économie et de protection sociale.

Les politiques publiques d'austérité aggravent la précarité et l'isolement et jettent en pâture les populations, plus particulièrement, les jeunes et les femmes dans les bras de l'extrême droite politique et des extrémismes religieux. Les femmes sont trop souvent ramenées à leur rôle prétendument traditionnel dans la société.

Depuis 2009, le taux d'activité des femmes a baissé significativement, surtout dans les zones urbaines sensibles.

Après l’accord national interprofessionnel (ANI), le pacte de responsabilité, le projet de loi sur le congé parental qui semble, a priori, une mesure égalitaire, répond d'abord à un choix néo-libéral de réduction des dépenses publiques. Ce projet de loi aura des conséquences pour les familles modestes.

La meilleure façon de remédier aux inégalités sociales et territoriales, et notamment à l’inégalité femmes/hommes, est de s’attaquer à leurs causes. Il s’agit de garantir à toutes les populations des seuils minimaux de droits, de rémunérations, de pensions et de prestations sociales pour prévenir de façon efficace les situations de pauvreté et d’exclusion sociale qui touchent en premier lieu les femmes.

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