dimanche 29 novembre 2009

17:08

Soirée-débat avec le Collectif de défense de l'IVG à Lyon

Elle aura lieu le jeudi 10 décembre à 18h30 au Centre Culturel et de la Vie associative de Villeurbanne, 234 cours Emile Zola, sur le thème :

Centre IVG de l'Hôtel-Dieu : une première victoire
Et après ? Et ailleurs ?

Interviendront des membres du personnel hospitalier, des représentant-e-s des syndicats, une militante du CNDF, ainsi qu'un médecin de Grenoble pratiquant les IVG.


mardi 24 novembre 2009

19:28

Oui à une loi, avec des moyens et des sanctions, assurant une réelle et complète égalité des femmes et des hommes dans le travail !

Femmes solidaires a noté avec un intérêt certain les récentes déclarations du Ministre du Travail, Xavier Darcos, dans lesquelles il se déclare favorable à une nouvelle loi pour lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde du travail ainsi qu’à la proposition « de mesures concrètes et directement applicables ».

Il est vrai que la situation actuelle, une nouvelle fois dénoncée le 17 octobre dernier par plus d’une centaine d’organisations lors de la manifestation nationale à Paris pour les Droits des Femmes, est catastrophique :
- la rémunération brute totale moyenne des femmes est inférieure de 27%* à celles des hommes,
- les deux tiers des salariés à bas salaire sont des femmes,
- les femmes occupent 60% des emplois non qualifiés, 83% des emplois à temps partiel,
- 30% des femmes actives ont un emploi sans qualification reconnue,
- elles ont moins accès à la formation continue que les hommes (32% contre 45% des hommes dans le secteur privé).
A cela s’ajoute la faible présence féminine dans les conseils d’administration et les comités de direction des entreprises ainsi que dans les institutions représentatives du personnel (IRP).

Pourtant, en France, 83% des femmes de 25 à 49 ans travaillent et les filles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons !

Depuis 1972, 7 textes législatifs ont concerné l’égalité entre les femmes et les hommes dans le travail ;les lois existent bel et bien mais elles ne sont pas appliquées par les entreprises et les services publics, alors que l’Etat ne se dote pas des moyens nécessaires pour les contrôler et les contraindre à les respecter !

Femmes solidaires estime donc qu’une nouvelle loi sur le sujet ne sera utile que si elle contient « des mesures concrètes », parmi lesquelles :
- le véritable respect de l’égalité salariale entre femmes et hommes, dans tous les secteurs d’activité et à tous les niveaux de la hiérarchie, en contraignant réellement les employeurs qui ne l’appliquent pas,
- la revalorisation des bas salaires et des professions où les femmes sont majoritairement présentes,
- l’obligation pour les entreprises, sous peine de sanction, d’attribuer une part significative de leur budget de formation aux salariés les moins qualifiés et les plus précaires qui sont majoritairement des femmes,
- l’interdiction du recours au travail à temps partiel si la création d’emplois à temps complet est possible,
- la facilitation de l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle pour l’ensemble des salariés, hommes et femmes,
- l’obligation d’une représentation proportionnelle de chaque sexe dans les IRP par rapport à leur présence dans le corps électoral (préconisation du rapport de Brigitte Grésy remis au Ministre en juillet).

Enfin, il est nécessaire de rappeler que le droit au travail est un droit constitutionnel et non sexué auquel femmes et hommes devraient avoir accès librement.

* dans les entreprises de 10 salariés et plus

vendredi 20 novembre 2009

17:15

Pétition de défense des structures pratiquant l'avortement

Parce que l’avortement est un droit humain fondamental, nous demandons le maintien des structures existantes et l’ouverture de nouveaux lieux dédiés à l’avortement, pour une véritable égalité d’accès pour toutes par une offre de proximité partout en France.

Femmes solidaires appelle au niveau national à se mobiliser aux côtés de l’ANCIC, de la CADAC et du Planning Familial qui ont lancé cette pétition en la signant et en diffusant l’information le plus largement possible.

Signer la pétition

mardi 10 novembre 2009

16:16

Clara Magazine

Le nouveau numéro (116) de Clara Magazine vient de sortir.

Au sommaire :
- 17 octobre une mobilisation nationale réussie pour l'égalité
- l’avortement ne doit pas être espéré rentable, mais considéré comme une obligation de santé publique
- un dossier sur l'abolition de la prostitution
- rencontre avec Djemila Benhabib : "Ma vie à contre-Coran"

vendredi 6 novembre 2009

17:33

Communiqué national de Femmes solidaires

Le collectif National de Femmes solidaires a décidé de prendre position en faveur d’une loi interdisant, dans tous les espaces, le port de tout vêtement, insigne ou objet à caractère discriminatoire ou symboles d’oppression pour les femmes.

Nous ne pouvons accepter ces matérialisations de la domination sexiste pour quelque raison que ce soit. Nous, féministes et laïques, qui sommes aux plus proches de la vie quotidienne des femmes de notre pays, sommes particulièrement inquiètes de cette offensive abusive contre notre dignité et notre autonomie.

Nous rappelons que les principes constitutionnels de notre République reposent sur l’égalité, la liberté et la laïcité, principes qui ne peuvent être remis en cause par quelque projet politique que ce soit, même si celui-ci repose sur des justifications religieuses, culturelles ou communautaires. Les lois civiles et républicaines doivent rester les seules lois qui protègent et accompagnent les citoyens et les citoyennes de notre pays.

Ainsi nous demandons :
- que la loi de 2004 sur l’interdiction du port des signes religieux à l’école soit étendue à l’université et à tous les espaces d’accueil de la petite enfance,
- que les débats de la mission parlementaire d’information sur le port du voile intégral mettent en avant dans ces préconisations le principe de l’égalité des femmes et des hommes en tant qu’individus à part entière,
- que la mission reste attentive à ce que le rejet qu’inspire le voile intégral ne dédouane pas le voile simple de sa dimension intégriste et politique ; nous espérons qu’il soit interprété socialement avec la même gravité que le voile intégral dans les préconisations de la mission.

Par conséquent, la loi que nous voulons doit s’inscrire dans la longue marche des femmes pour leur émancipation - comme le furent dans leur temps la loi de 1975 sur l’avortement ou la loi de 2001 sur la parité en politique – et ce, quelles que soient leurs cultures, leurs croyances ou leurs origines.

Nous réaffirmons, par cette position, le principe de l’universalité des droits des femmes.